Avis d’Expert | “LESS BAD, MORE GOOD” #2 : Les crédits biodiversité

Avis d’Expert | “LESS BAD, MORE GOOD” #2 : Les crédits biodiversité
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Guillaume Neveux Guillaume Neveux
Constance von Briskorn Constance von Briskorn
Constance Gires Constance Gires
Clément Surun Clément Surun

« Less bad, more good » – Un principe pour piloter les enjeux biodiversité et nature ?

Afin de contribuer collectivement à cet objectif, les activités économiques doivent être repensées dans une logique que l’on peut résumer avec la formule « Less bad, more good ». Cela signifie que les organisations ne doivent pas seulement chercher à diminuer leurs impacts négatifs sur la nature mais également, et dès à présent, chercher à augmenter leurs contributions positives.

Dans ce contexte et dans la continuité des discussions menées cette année à la COP16, I Care by BearingPoint propose une série d’articles pour réfléchir aux outils, instruments et bonnes pratiques disponibles pour les entreprises afin de mettre en œuvre ce principe « Less bad, more good ». 

PETIT GUIDE SUR LES CRÉDITS BIODIVERSITÉ A DESTINATION DES ENTREPRISES & ACTEURS FINANCIERS

Après avoir étudié la pertinence renouvelée de la hiérarchie d’atténuation pour minimiser des impacts négatifs et maximiser des contributions positives à la nature, I Care propose de s’intéresser plus particulièrement à ce que la COP15 de la Convention sur la Diversité Biologique a désigné comme étant un « système innovant » de financement de la nature : les « crédits » biodiversité. Bien que les négociations des États sur la mobilisation des ressources financières n’aient pas abouti à un accord lors de la COP16, le secteur privé, également appelé à contribuer à cette mobilisation financière, était très largement  impliqué lors des side-events de ce sommet. Entreprises et acteurs financiers jouent un rôle clé dans le financement d’initiatives de conservation ou de restauration, auxquelles les marchés de crédits biodiversité pourraient contribuer.

Cet article, rédigé en février 2025 par Constance Gires et Clément Surun, sous la direction de Constance von Briskorn et Guillaume Neveux, s’inscrit dans un cycle de publications proposées par I Care que vous pouvez retrouver dans la rubrique  « Avis d’Experts ».

RÉSUMÉ ÉXÉCUTIF

MISE EN CONTEXTE

La cible 19 du Cadre Mondial sur la Biodiversité (ou GBF, Global Biodiversity Framework) adopté à la COP15 appelle à mobiliser un total de 200 Mds USD par an pour la biodiversité d’ici 2030, dont 30 Mds USD à travers la finance privée internationale, par le biais de fonds d’impacts (cible 19c) ou d’autres instruments, tels que les crédits biodiversité (cible 19d). Popularisés suite à la COP15 et au One Planet Summit, les termes de certificat ou de crédit biodiversité ont depuis été cités dans plusieurs sommets internationaux et un nombre croissant de publications s’y consacrent depuis 2020. Derrière l’ « effet de mode », l’intérêt convergent pour les certificats et les crédits biodiversité s’explique aussi par une expérience acquise en termes de financement de la conservation (dont les fonds à impact), des marchés du carbone et de la mise en application de la compensation règlementaire (dont la séquence ERC en France mais également le programme BBOP à l’international).

CRÉDIT OU CERTIFICAT ?

Des différences sémantiques entre « crédit » et « certificat » subsistent : les anglo-saxons ont tendance à parler de « crédit » tandis que certains acteurs français préfèrent l’emploi du terme « certificat ». Les deux termes renvoient cependant souvent à la même idée : celle d’une unité quantifiable, traçable et achetable sur un marché de contributions positives à la biodiversité et aux communautés locales en bénéficiant, obtenue par le biais d’actions de conservation ou de restauration suivies dans le temps et vérifiées par un organisme tiers indépendant. Cet avis d’expert fournit des explications sur les origines de ces différences sémantiques et fait le pont entre ces deux expressions.

OÙ EN EST-ON CONCRÈTEMENT AUJOURD’HUI  ? 

Bien qu’en développement, des offres de crédits biodiversité sont déjà disponibles et des premiers marchés locaux de crédits biodiversité, aussi appelés marchés « nature », commencent à se structurer. Cet avis d’expert fait le bilan du niveau de maturité des systèmes règlementaires et volontaires existants, et des principaux acteurs actuellement impliqués dans le développement de ces systèmes.


QUELLES OPPORTUNITÉS POUR LES ACTEURS PRIVÉS ?

Cet avis d’expert dessine un horizon d’opportunités, aussi bien pour les entreprises que pour les institutions financières, qui ne pourront se réalise pleinement qu’une fois les systèmes de crédits biodiversité fonctionnels, mûrs et sécurisés. Aussi à terme, certaines entreprises pourront acheter des crédits biodiversité pour répondre à des besoins règlementaires ou pour compléter des stratégies biodiversité tandis que d’autres pourront en émettre pour obtenir des financements supplémentaires, par exemple sur leurs propres réserves foncières. Les acteurs financiers souhaitant financer des projets de conservation pourraient être intéressés par les plus grandes garanties de rémunération et de recouvrement du capital. Quelques illustrations à date sont données.

QUELLES ACTUALITÉS ?

Lors de la COP16 de la Convention sur la Diversité Biologique à Cali, l’IAPB (International Advisory Panel on Biodiversity Credits) a dévoilé en marge des négociations internationales son Cadre pour des marchés de crédits biodiversité à haute intégrité. Présent lors de l’évènement, membre de certains working groups de l’IAPB et participant aux consultations de l’IAPB, I Care met à disposition sa connaissance du sujet pour décrypter les dernières prises de paroles de l’IAPB.

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